Embellie des ventes dans l'immobilier ancien en 2015

La bonne période pour se lancer sur le secteur du courtage ?

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Avec des chiffres très positifs sur 2015, les acteurs du marché affirment que l'année passée a été une période de croissance à deux chiffres pour l'immobilier ancien. Avec des perspectives encourageantes pour 2016 et au-delà, c'est peut-être le moment idéal pour créer une activité de courtage en travaux.

Des taux bas et une croissance exemplaire

Les réseaux du secteur de l'immobilier semblent s'accorder sur des résultats très encourageants dans l'ancien pour 2015. Les 450 agences Guy Hoquet ont enregistré une progression de 11,5 % des transactions, tandis que chez Century 21 (850 agences), la croissance a bondi à 16,2 %. Le marché s'est montré plutôt dynamique tout au long de l'année.

Principale cause de cette embellie, des taux de crédit extrêmement bas. Ils avoisinaient 2,20 % en novembre, soit deux fois moins qu'en 2012 par exemple. Les ménages sont ainsi mis en confiance et l'activité des organismes de crédit comme des courtiers en tire profit. En outre, les prix de l'immobilier ancien ont atteint un certain équilibre. Ceux-ci n'ont en effet baissé que de 0,5 % (et de 0,8 % sur l'Île-de-France) sur les douze derniers mois. Poussés par cette stabilisation, les Français ont arrêté de parier sur la baisse et se sont lancés.

Une évolution de tous les segments

Chez Century 21, les investisseurs locatifs représentent 16,7 % des ventes, une progression de 5,7 % sur l'année 2015 qui rapproche le segment des niveaux de 2011. La hausse est presque cinq fois plus importante à Paris : +24,1 % de transactions grâce à un prix moyen de 8 052 euros au mètre carré (-2,2 % sur l'année). Toutes les enseignes ne font pas le même constat : pour Guy Hoquet, la part de l'investissement locatif n'est que de 9 %, et de11 % chez Laforêt.

Les primo-accédants semblent revenir sur le marché. Selon les chiffres du réseau Guy Hoquet, ils ont dépassé la barre du tiers des transactions : 36 % en 2015 contre 30 % en 2014. L'élargissement du prêt à taux zéro devrait encourager les ventes, même si beaucoup de futurs propriétaires renâclent à l'idée d'être obligés de réaliser des travaux de rénovation à hauteur de 25 % du montant d'achat. Pourtant, une enquête Ifop publiée par le Crédit foncier affirme que 67 % des professionnels de l'immobilier sont optimistes au sujet du marché du logement pour 2016.

Quelles perspectives pour cette année ?

Dans les réseaux, on s'attend à voir l'embellie persister en 2016 à condition que les taux d'emprunt restent raisonnables et que les mesures fiscales ne changent pas. Du côté des courtiers en travaux, on peut espérer que les incitations du gouvernement concernant la rénovation énergétique dans l'ancien supportent encore un peu plus la croissance.

En revanche, cette nouvelle stabilité sur le marché ne pousse pas les acquéreurs à conclure rapidement. Ils prennent le temps de comparer et de visiter de nombreux biens. Il suffit de regarder du côté du délai de vente qui augmente encore en 2015 : la moyenne dépasse désormais les trois mois chez Century 21 (avec 97 jours) et chez Laforêt (95 jours).
 

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