Comment revendre sa franchise de courtage en travaux ?

Les choses à savoir, les écueils à éviter

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Céder une franchise n'est pas aussi facile que de vendre un pas de porte. Franchisé et franchiseur sont liés par un contrat qui complique quelque peu la procédure. Pourtant, des cessions de points de vente franchisés ont lieu tous les jours. Quiconque souhaite se lancer en franchise en créant une activité de courtier en travaux devrait en connaître les principales étapes.

Un fort taux de fidélité mais des cessions fréquentes


La franchise est un excellent moyen de créer une entreprise dotée de fortes chances de réussite. En outre, plus de quatre franchisés sur dix restent au sein de leur réseau plus de dix ans. Mais la vie peut réserver des surprises et personne n'est à l'abri de devoir vendre son entreprise. Une enquête FFF - Banque Populaire révélait l'année dernière que 35 % des franchisés envisageaient de vendre leur affaire dans les cinq prochaines années.

Il est important pour un franchisé qui souhaite vendre de déterminer le bon moment. Céder sa franchise quand le marché est difficile risque d'entraîner une perte financière. Mieux vaut également être patient et attendre le terme de son contrat. Une rupture non justifiée peut en effet coûter cher en pénalités à la tête de réseau.

Une affaire qui se règle à trois


Dans le cas d'une entreprise indépendante, la cession est quelque chose de relativement simple : le vendeur trouve un repreneur avec lequel il se met d'accord sur un prix, et il n'y a plus qu'à signer les papiers. En franchise, il faut compter avec l'enseigne. En effet, le contrat de franchise initialement signé entre le chef d'entreprise et son franchiseur est un document " intuitu personae " : c'est à dire qu'il lie le franchisé lui-même, et non son entreprise.

Par conséquent, un repreneur ne pourra lui aussi devenir franchisé que s'il négocie lui aussi un contrat avec l'enseigne. Celui-ci pourra s'avérer différent de celui du premier franchisé, qui devra donc se montrer prudent en faisant part à ses éventuels repreneurs des conditions financières. Un candidat déçu pourrait fort bien rompre les négociations !

Les clauses de cession


En fonction du réseau, le contrat que signe un courtier en travaux franchisé peut comporter plusieurs clauses qui limitent ses droits en cas de cession. La clause d'agrément, présente dans tous les contrats, autorise le franchiseur à refuser un repreneur. Comme tout candidat à la franchise, celui-ci devra faire ses preuves et montrer qu'il est le meilleur choix humain et financier pour l'entreprise. D'ailleurs, huit reprises de franchises sur dix sont effectuées en interne. Les franchiseurs savent qu'ils peuvent compter sur des entrepreneurs déjà actifs dans le réseau.

Le contrat de franchise peut également inclure une clause de préemption. Elle permet à la tête de réseau de racheter elle-même l'entreprise. L'étendue financière de la cession est évidemment primordiale. Attention par exemple à ne pas inclure le droit d'entrée au prix de vente avec le fonds de commerce, les équipements et les stocks.

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